C’est, avec Le Lac d’argent, un chef-d’œuvre rare et à vrai dire inclassable que met à l’affiche l’Opéra national de Lorraine : un petit bijou d’humour noir et de théâtre de l’absurde. Mais c’est aussi une étincelle d’espoir qui faillit être étouffée sous les décombres de l’Histoire. Après le succès de L’Opéra de quat’sous, Kurt Weill se lança en 1932 dans la composition de cet opéra qui, sous l’apparence d’une improbable fable, sut mieux qu’aucun autre saisir l’esprit d’une époque empoisonnée.