« Il ne faut jamais manger la peau de l'ours avant d'avoir mangé des fruits de mer ». Ce proverbe assurément Dieppois, je l'ai entendu à Athènes lors d'une récente exposition. Marie et Max, deux cyclistes Normands rencontrés près de la halles aux poissons ne cessaient de comparer la qualité des poissons et autres fruits de mer barbotant sur la côte d'Albâtre à celle, mortifère des animaux vertébrés aquatiques à branchies, exhibés sur les étales du Marché Varvakios Agora.
Les autochtones Grecques, sympathiques de surcroît goûtaient moyennement aux propos tendancieux de l'Oracle Marie (dont je tairais le nom). Debout sur une table, elle une tribunesse Romaine, elle s'exclama : "A Dieppe, nos raies sont bien plus accueillantes, par contre vos thons sont exceptionnels".
Rien de tel pour orienter mon indiscipline, sortir de mon ponctuel nihilisme et être possédé par l'envie de découvrir cette Ville de Dieppe et de venir y exposer des sujets endémiques de la ville aux quatre ports, déjà explorée par William Sisley, Camille Pissaro et l'inaltérable Claude Monet.
Pour cette exposition proposée sur les cimaises de Jérémy, j'ai estimé utile de partager avec vous des peintures réalisées sur du papier kraft industriel de recyclage, par souci écologique mais également pour mieux emballer les sujets supposés.»
Jacques Métaireau est né en 1964 à Saint-Maur, il est diplomé des Beaux-Arts de Paris et a exposé à différentes reprises à Prague, Séte, Vilnius, Montpellier, Beaune, Dijon, Paris, Auxerre, Saint-Etienne, Cracovie, Glasgow, Athènes, Opole, Kladno, Benesov, Dublin...