Imaginée pour l’immense plateau du Grand Théâtre de Provence comme pour l’espace de la Grande Halle de La Villette, la nouvelle création d’Angelin Preljocaj occupe une place particulière dans son corpus alternatif de pièces minimalistes et de pièces narratives. Il s’agit là d’une œuvre tribale écrite pour son Ballet, une danse de groupe qui relève le défi d’évoquer à la fois des choses intimes capables d’aller droit au cœur de tous les publics tout en étant lisibles par chacun. Car si pour le chorégraphe « la danse ne peut pas changer le monde, elle a au moins le pouvoir de toucher les êtres humains ». En dialogue avec l’histoire de la danse ou en écho à l’actualité, elle dit sa manière d’être au monde.