Conçu par le compositeur Pierre Jodlowski, ce spectacle pluridisciplinaire explore la vie d’Alan Turing et les questions que le savant britannique nous pose encore aujourd’hui.
Génie des mathématiques, déterminant dans les recherches pour casser le code Enigma utilisé par les nazis, père de l’informatique et de l’intelligence artificielle… Alan Turing avait tout pour être reconnu comme un scientifique majeur du XXe siècle. Mais il était homosexuel et ne s’en cachait pas, ce qui lui valut d’être condamné à la castration chimique en 1952, deux ans avant de mourir à seulement 41 ans.
Présenté dans le cadre du festival Propagations du GMEM, Alan T. s’appuie sur la biographie d’Alan Turing mais puise aussi dans celle-ci de grands thèmes de réflexion, à commencer par notre rapport aux machines. Sur le devant de la scène, cinq musiciens contrôlent par ordinateur leur propre avatar, tandis qu’au fond un comédien incarne Turing isolé dans son appartement au crépuscule de sa vie. Seule la soprano passe d’un monde à l’autre, comme un lien entre les deux univers de cette exploration troublante et absolument contemporaine.