Au commencement, il y a cette histoire racontée par le paysagiste Gilles Clément lors d’une conférence à l’intention du jeune public. Il met en avant la fragilité du monde végétal, son interdépendance avec le monde animal et le rôle considérable de l’homme dans l’équilibre de la biodiversité. L’idée majeure était de considérer la planète comme un grand jardin, le Jardin Planétaire. Il renforce son discours par un exemple qui prend la forme d’une fable : quand l’homme extermine le dodo au XVIIe siècle, il ne sait pas que la vie du tambalacoque, arbre endémique de l’île Maurice, en dépend. La graine ne peut en effet germer qu’après avoir été digérée par cet oiseau à l’énorme bec. Au XXe siècle, l’homme comprend ce lien vital entre l’oiseau et l’arbre, et évite la disparition du tambalacoque grâce au dindon.