Dans Les Illusions perdues, Balzac nous fait suivre les pas de Lucien Chardon, un jeune poète idéaliste qui quitte son Angoulême natal pour tenter sa chance à Paris, dans les années 1820, période charnière où commence à se construire le capitalisme moderne.
L’adaptation de Pauline Bayle se concentre sur la trajectoire de Lucien, son ascension fulgurante et sa terrible chute. Elle épure aussi le style de l’auteur et met en exergue son talent de dialoguiste, son goût pour les mots d’esprit et les réparties assassines. A travers une théâtralité épurée, d’une précision formelle redoutable, elle laisse toute la place aux interprètes : ils et elles sont 5 à incarner une vingtaine de personnages, faisant fi des genres et des générations, flamboyants, mesquins, ambitieux, broyés et virevoltants.