Clown philosophe, punk faussement désordonné, Nikolaus poursuit l’exploration du monde dans sa finitude, selon son adage : « le cirque fonctionne à partir de l’empêchement ».
Chaque nouveau spectacle de Nikolaus pourrait se présenter comme une tentative d’ordonner le chaos ou peut-être l’inverse. Cette fois-ci, il s’attaque à un sujet pour le moins improbable, la Genèse du monde et accessoirement celle du cirque puisque les deux sont, parai^t-il, intrinsèquement liées. Sous-titre´ « le paradis perdu », cette nouvelle création présente le cirque comme un Éden, mettant en scène le dilemme originel qui poursuit l’homme quoiqu’il fasse. La poésie, folle et échevelée, naît du désordre, du foutraque, de l’accumulation, de l’agencement défiant les sens, du cul par-dessus tête… Un piano, seule planche de salut déjouant le temps, au milieu d’une décharge de vieux ordinateurs, et quatre clochards célestes. Gourou à la tête de cette jeune bande d’acrobates maniant hip-hop, corde ou hula hoop, Nikolaus batifole au milieu des déchets et des contradictions. Il aime parler, beaucoup, de tout et de rien. Disséquer, analyser, mettre en place d’inextricables rouages, œuvrer à sa propre chute si possible. Et autour, pendant ce temps, tout se délite… Objectif non avoue´ ? Véhiculer « de l’espoir au-delà des pop-corn et des antidépresseurs ». Un spectacle plus que parfait !