Riche d’une double culture française et haïtienne, la pianiste exhume de véritables pépites issues d’un métissage inédit entre deux époques.

Après avoir repris des compositeurs classiques et contemporains tels que Bach, Beethoven ou Messiaen, Célimène Daudet s’attaque à un répertoire encore inédit pour elle, en plongeant dans ses racines haïtiennes. En 2017, la soliste a mené à bien l’un de ses projets les plus personnels : dans le pays de ses origines maternelles, elle crée le festival de piano Haïti Piano Project. En 2021, Haïti mon amour, son troisième album solo, fait la lumière sur des compositeurs classiques haïtiens formés au Conservatoire de Paris au début du XXe siècle, puis rentrés ensuite dans les Caraïbes faire rayonner ce nouveau genre musical. Ce sont aujourd’hui ces coups de cœur qu’elle nous fait découvrir, véritables pépites ayant scelle´ la rencontre entre deux courants et deux époques : la culture haïtienne et la musique classique occidentale. Sur scène, elle ressuscite des feuillets d’albums de compositeurs injustement oubliés tels que Ludovic Lamothe, surnomme´ « le Chopin noir », Edmond Saintonge ou encore Justin E´lie, dans les œuvres duquel la musicienne perçoit « un sourire a` travers les larmes ».