Trésors coupables - Pillages archéologiques en France et dans le bassin méditerranéen

L’exposition "Trésors coupables. Pillages archéologiques en France et dans le bassin méditerranéen" est labellisée Exposition d’intérêt national par le ministère de la Culture, elle est co-organisée par les Musées de Marseille et la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) (Service Régional de l'Archéologie).
Si aujourd’hui l’archéologie génère des découvertes largement médiatisées et renouvelle constamment nos connaissances historiques, elle est aussi victime de la fascination qu’elle suscite. Tous les ans, enfreignant le Code du Patrimoine qui régit la pratique de l’archéologie en France, des trafiquants et "collectionneurs" captent plusieurs millions de biens culturels - de la préhistoire à l’époque contemporaine - au détriment de la connaissance et du partage avec le plus grand nombre de notre patrimoine commun. Ces recherches et commerces d’objets extraits du sol et sous les eaux sont des délits et sont tout l’inverse de ce qu’est l’archéologie. Car cette dernière, "science du passé", n’est pas, en effet, la recherche des objets enterrés ou sous les eaux mais celle du savoir enseveli pour le partager de manière désintéressée au plus grand nombre. Le pillage est, quant à lui, la prédation illégale des objets, dans un but de confiscation mercantile ou de jouissance individuelle, au détriment du savoir collectif. Les musées se sont emparés du sujet afin de sensibiliser les publics à ce fléau (exposition-dossier « Sculptures antiques de Libye et de Syrie. Lutter contre le trafic illicite de biens culturels », au Louvre en 2021 ; « Passé volé » au Musée d’Archéologie nationale qui s’est achevée le 29 août 2022 et « Trésors du fond des mers, un patrimoine archéologique en danger » présentée actuellement au musée départemental Arles antique).
Plus qu’un projet de délectation, cette exposition ambitionne de sensibiliser le public le plus large quant à l’ampleur de ce phénomène. Dans ce but, elle bénéficie d’un très fort concours du ministère de la Culture notamment par le biais de ses services régionaux archéologiques et du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, ainsi que, chose plus inhabituelle, de la coopération de services de douanes, de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale. Le département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Forte de cet objectif et de ce riche réseau partenarial, cette exposition d’ambition citoyenne durera onze mois afin de pouvoir être inscrite dans la programmation annuelle des publics scolaires, étudiants et professionnels. Car le pillage archéologique ne concerne pas que le trafic organisé international des "antiquités de sang". Il débute le plus souvent par un geste anodin de la part de tout un chacun : le ramassage d’un objet au sol ou sous les eaux. L’exposition s’adressera donc à toute la population et délivrera les bonnes pratiques à adopter.
Durant l’année de l’exposition, de nombreux rendez-vous seront au programme, et seront annoncés sur le site des Musées de Marseille. Conférences, projections, visites commentées, visites coup de cœur, ateliers pour les familles... viendront compléter les thématiques abordées dans l’exposition. Les commissaires
Xavier Delestre - David Lavergne - Xavier Corré
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Détails de l'évènement

  • Catégorie

    Rassemblements
  • Date de début

    vendredi 16 déc. 2022 à 09:00
  • Date de fin

    dimanche 12 nov. 2023 à 18:00
  • Adresse

    2 Rue Henri Barbusse, Centre Bourse, Musée d'Histoire de Marseille - (MHM), 13001 Marseille, France
  • société

    Ville de Marseille