Un duo dansé plein de charme qui nous emmène dans le monde imaginaire d’Alice. Wonderland, ou le pays des merveilles. Alice y tombe sans fin, y grandit démesurément, y rétrécit à outrance, y perd le temps, la logique et le sens et y trouve l’émancipation.
Espace enchanté et cauchemardesque, Wonderland est ce pays où tout est possible. Cruauté, absurde et désir y sont souverains. Les émancipations de l’enfance et les aventures du corps aussi. Car Alice parle bien de l’habileté de l’enfant à transformer le monde ; dans le rêve comme dans l’éveil, dans l’action comme dans l’ennui et dans le bonheur comme dans la crainte. Loin de la narration, Wonderland ouvre des « espaces narratifs ». La danse n’y raconte rien d’autre que sa propre énigme. S’appuyant principalement sur l’œuvre de James Turrell, Sylvain Huc déploie une approche autant physique que plastique. L’évocation et la suggestion font place à l’imaginaire de chacun et invitent à s’approprier l’œuvre, ses incertitudes, ses contradictions et ses faux-semblants. Wonderland est une traversée abstraite et émerveillée du monde et non une illustration littérale du conte. Le chorégraphe revient ici au jeune public avec un spectacle savoureux, intelligent et immersif.
Spectacle co-accueilli par Scènes Croisées et La Genette Verte Complexe culturel sud Lozere