Il y a une sensibilité commune qui, depuis 2015, réunit les quatre membres de The Psychotic Monks. En perpétuelle découverte, s’enivrant d’expérimentations, ils nourrissent une révolte qui prend forme sur scène, ils s’y transforment. Se mêle à la révolte le fantasme d’un frisson autre, la recherche d’un exutoire collectif, à travers la musique.
Influencés par la scène noise et expérimentale (Sonic Youth, The Birthday Party, Pere Ubu, etc.), canalises par une intensité brute et nihiliste qu’ils tirent des Stooges, on leur a reconnu également un lyrisme plus profondément marqué par des groupes tels que Joy Division, The Doors ou Pink Floyd. Plus largement, cherchant à s’éloigner de définitions et d’enfermements esthétiques, ils s’inspirent d’un demi-siècle de musiques dont le sens profond s’accorde toujours autour de révoltes. Désireux de ne pas avoir de frontman, de leader conforme à un imaginaire rock’n’roll de- venu peut-être formaté, ils tirent les ficelles des quatre personnages qui alternent ou partagent la prise de parole, tentant de maintenir l’illusion et de nourrir leur révolte, parfois en vain.