«En début d’été 2020, mis à l’écart du monde par le confinement dû à la covid-19, je me suis retrouvé comme de nombreuses personnes, extrait de mon quotidien et de mon rythme mécanique. Déboussolé par ce changement de vie non anticipé et imposé, j’ai appris à ne rien faire… ne rien faire car cela me semblait être la seule issue, vivre mes journées sous un autre rythme en attendant que ça passe, là dans un bungalow au milieu de la campagne, pas malheureux car à l’air libre, mais à Distance… loin de moi .

Les jours passant, j’ai remarqué que ma notion d’entourage s’estompait. La conception que j’avais de mon être évoluait, telle une photographie argentique que la chimie vient révéler, je me suis rendu compte qu’à m’éloigner des autres je me rapprochais de moi, je rebattais les cartes, je questionnais l’inquestionnable, je doutais de l’acquis, comme si le socle de mon existence pouvait être en partie la conséquence d’une erreur bien trop ancienne pour être rectifiée .

Mon travail n’a pas échappé à la remise en question, pourquoi ? Pour qui ? Et comment ? …»