Née en Allemagne, Claudia Fischer a fait des études de langues et de lettres, suite à une courte immersion dans le français à Paris. Elle a immédiatement su que c'était à ce pays et à cette langue qu'elle appartenait. Un immense besoin d'indépendance lui fait arrêter ses études après deux ans pour vivre définitivement en France et être ainsi obligée de s'en sortir seule. S'en suit une vie mouvementée d'interprète et de traductrice qui la mène à travers la France et l'Europe et entraîne de nombreux déménagements, des contacts toujours nouveaux et des environnements très divers.
Tout l'intéresse, les processus de fabrication, le dessin, le design sous toutes ses formes, l'architecture, les civilisations anciennes, les médecines douces et la spiritualité, les animaux. Elle est dans une perpétuelle recherche.
Trop intellectualisée, c'est finalement suite à une forte émotion qu'elle se trouve confrontée à un besoin irrépréhensible de contact physique avec de la matière et elle commence à peindre. Elle y exprime sa vue de la perfection par l'imperfection en associant le noble avec le brut pour mieux faire ressortir la beauté des deux. Elle ressent une envie de toucher des substances rugueuses, originelles, toutes choses interdites pendant son enfance et son adolescence, comme pour enfin s'y trouver.
Ses peintures sont nacrées et douces, vives pour celles réalisées avec des pigments, mais aussi très structurées; elles parlent de lumière et de secrets, d'ambiances silencieuses et d'observations, d'énergie et d'histoire, de l'Homme et de la Nature. Elle a trouvé son port d'attache à La Ciotat.