On ne le présente plus... Le célèbre dessinateur invite les spectateurs dinantais à revisiter l'année en dessins, avec impertinence, humour et ironie.
Du journal Le Soir à Ciné-Télé-Revue en passant par la RTBF et ses 27 albums au compteur, Pierre Kroll est ce dessinateur de presse dont nous sommes si nombreux à guetter le moindre trait. Trait saignant. Trait drôle. Très fort !
Beaucoup lui posent des questions sur son métier, lui demandent avec insistance de parler de notre monde dont il saisit en dessins la complexité, les paradoxes ou l’absurdité. Avec son premier spectacle, pendant 5 ans et plus de 80 dates, 50.000 personnes sont venues applaudir ses dessins en direct, ses doutes et sa vision du métier – devenu à risque – de caricaturiste. Pierre Kroll a conquis un large public et a pris goût… à la scène ! C’est donc naturellement qu’il revient nous faire « sa revue » et se met sur son 31 pour revisiter l’année avec l’impertinence et l’ironie parfois mordante qu’on lui connait.

« C’est la réelle prouesse du caricaturiste : projeter des dessins censés faire rire mais qui, l’un après l’autre, font réfléchir. […] Kroll le dit – "J’aime profondément les gens, et le public" –, cela ne l’empêche pas de dire ce qu’il pense, de dénoncer les hypocrisies. […] Le public jouit de chaque instant, d’autant que l’artiste dessine en direct, avec projection sur grand écran. […] À travers les 200 « petits Mickey » projetés, c’est toute la puissance d’une carrière qui se met au service d’un face-à-face avec la liberté d’expression, le rapport au religieux, l’absurdité des tabous sexuels et la relativité de l’exercice du pouvoir. Le Roi, les partis, les nationalistes flamands, les religions : ils en prennent tous pour leur grade, mais in fine, c’est le public qui est renvoyé à lui-même, forcé à s’interroger sur ses propres censures et contradictions. » Béatrice Delvaux, Le Soir.