dynamic project explore l’œuvre protéiforme de Philippe van Snick (Gand, 1946 – Bruxelles, 2019). L’exposition se présente comme un cercle axé sur la lutte de l’artiste avec la complexité de la vie et du monde. On y voit aussi bien des œuvres phares que des œuvres moins connues. À la manière d’une suite musicale, l’expo donne de la couleur et du timbre à une production inclassable.
L’œuvre de Van Snick brode sans cesse sur un système changeant qui est de nature mathématique mais aussi poétique. Le système décimal (0-9) et la palette cohérente de 10 couleurs inaugurent son projet artistique, dans lequel l’artiste utilise le système comme alibi pour la production d’une infinité de possibilités.
L’œuvre de Philippe Van Snick ne présente pas de fractures stylistiques abruptes, mais est faite d’un processus méandreux de réflexion dans lequel ses intentions deviennent visibles. Ses œuvres sont caractérisées par une note personnelle, un geste artistique posé et l’écho de la fragilité. Une attention spéciale est accordée au cadre de vie intime de Van Snick : son jardin et sa maison en France, sa fascination de toujours pour la nature et ses structures et cycles de toute beauté. Il combine d’instinct ces éléments et jette des ponts entre eux avec des interventions géométriques.
dynamic project montre ses premières analyses sculpturales et explorations du temps et de l’espace basées sur les mathématiques. Des photos et des courts métrages conceptuels sont également présentés. L’exposition s’attarde en outre sur la rencontre plus tardive de Van Snick avec la couleur. La couleur comme ready-made, mais à un moment donné aussi comme mélange, comme métaphore du doute et de la vulnérabilité. La couleur comme expression indépendante de l’espace.
La production artistique de Philippe Van Snick comprend également de nombreux projets artistiques innovants dans l’espace public.