Peu à peu, l’envie de paternité de Clément Dazin se réveille. À l’idée de devoir répondre aux questions de son futur enfant quant à son inaction face au dérèglement du monde et de son incapacité à agir sur l’environnement, il est pris de doutes. Quel monde laissera-t-on aux générations à venir ? De ces réflexions est né Inops (« sans ressource » en latin)... Sur le plateau, le cirque et la danse sont au cœur d’une dynamique inexorable. Comme l’individu dans la société, les acrobates sont en constante lutte contre des forces invisibles, se battent contre la pesanteur et la fin du mouvement. Ils se battent encore plus fort contre leur propre échec. Au rythme des paroles d’un « Monsieur Loyal » moderne, des milliers de gobelets en plastique (ultime symbole de pollution planétaire) sont assemblés en un imposant château éphémère reflétant la lumière. Acrobatie, contorsion et bascule évoquent l’impuissance personnelle et collective de l’individu désemparé face aux forces intangibles, du climat à l’économie, des puissances financières aux forces politiques tout en explorant les capacités extraordinaires de l’artiste de cirque. Impuissance, surpuissance, résistance...