En 1958, onze footballeurs « musulmans d’Algérie » quittent leur club de métropole pour fonder l’équipe du FLN. Un match pour l’indépendance qu’évoque Kheireddine Lardjam pour explorer les traces de la guerre d’Algérie dans l’imaginaire collectif.
Le foot dit tant de la relation entre Français et Algériens qu’En pleine France s’est emparé du sujet pour toucher au but : donner du contraste à ce substrat invisible de la société française qu’est la guerre d’Algérie. En perspective, il y a un match qui peut-être aura lieu (ou pas) au Stade de France. En toile de fond, il y a notre histoire coloniale. Dans cette France que l’on pense bien connaître, des gens souffrent d’un trauma caché, englués dans le présent. Puis il y a un bus fantôme, qui va, tant bien
que mal, vers le match (ou la suite de l’histoire). Non content de démêler les nœuds de l’histoire, ce texte engagé, signé par Marion Aubert, est un véritable coup franc dont l’écho résonne avec les propos d’un certain Ionesco, qui invitait chacun à « aller au théâtre comme on va à un match de football ».